L’idée du Grenelle, pour faire simple, est d’entrer dans une société qui utilise moins d’énergie et qui préserve la planète et la nature. Il s’agissait de réunir le plus de gens possible, les syndicats, les entreprises, les villes, les départements, les régions, l’Etat, les ONG, afin de bâtir un projet.
Ce projet, c’est la construction de TGV, le ferroutage, des grands canaux, afin d’éviter de polluer et d’avoir moins de camions sur les autoroutes. C’est aussi multiplier par cinq les transports en commun, en Ile-de-France notamment mais aussi partout en France, dans les villes et les agglomérations. C’est encore réduire les consommations d’énergie dans les maisons et dans les logements sociaux, consommations que nous pouvons réduire par six, à condition de faire certains travaux.
Le Grenelle est un grand accord de toute la société française sur la biodiversité, les forêts, les rivières, les fleuves, l’habitat, les transports et l’énergie. C’est donc un grand accord national. Quels en sont les premiers résultats ? Désormais, toutes les branches professionnelles le savent et sont en ligne. Par exemple, la grande distribution réduit de 15% par an ses emballages, c’est parti. L’aéronautique, c’est-à-dire les aéroports, les avions et tout ce qui y contribue, doit réduire de 50% ses émissions de CO2 et de 80% des NOX. Cela touche aussi à la publicité, maintenant on ne peut pas faire de publicité écologique si ce n’est pas vrai, avec un 4X4 sur une banquise disant combien la nature est belle ! C’est aussi les étiquettes écologiques dans certains grands secteurs de la distribution pour que vous sachiez que tel produit est cent fois plus vertueux au regard du respect de la planète qu’un autre.
Ce sont des choses extrêmement pratiques et concrètes. Une mesure symbolise tout cela, il s’agit du bonus/malus écologique sur la voiture. Pour tout Français, l’idée est de lui donner une prime plus la voiture est peu consommatrice et peu émettrice de CO2. Cette prime pouvant aller de 300 jusqu’à 5000 euros dans certains cas. Cette prime est non pas payée par le contribuable mais par une taxe payée par ceux qui achètent des voitures consommant beaucoup et émettant beaucoup de CO2. Au bout de quatre mois, 48% de moins de voitures vendues très chères et très émettrices et 45% en plus de voitures très écologiques vendues en France.
>> Tout notre dossier « Ecologie – Développement durable »
>> Le Grenelle de l’environnement, pilier de la croissance verte